Emprunter les voies de la transmission

Bonjour, voilà un petit bout de temps que je n’avais pas réécrit sur une actualité.

Avec ce petit article, je souhaiterai revenir sur une intervention que j’ai pu faire lors d’une certification de dégustation dans le cadre des Revue des Vins de France Académy.

Pour donner un peu plus de contexte, depuis le mois de mars dernier, j’ai eu l’opportunité de passer une certification de formateur auprès de l’école Franck Thomas Formation. Cette certification me permet donc d’intervenir en tant que facilitateur/accompagnateur auprès de personnes souhaitant découvrir ou approfondir leurs connaissances dans l’univers du vin.

Que ce soit pour les formations longues, telles que les Sommeliers Cavistes Ambassadeurs en Gastronomie ou les formations courtes au sein de la RVFA, c’est un vrai bonheur pour moi d’avoir pu commencer le chemin de la transmission.

Les 22 23 et 24 avril dernier, je suis donc allé, un peu dans l’inconnu, à Lyon, dans un lieu qui s’appelle le chez Saint OLIVE, premier chez urbain de l’agglomération lyonnaise.

C’est dans ce lieu que l’école Franck Thomas Formation a le plaisir de pouvoir dispenser toutes ces formations.

Comme le savent certainement toutes les personnes qui sont dans l’apprentissage, la transmission ne se résume pas simplement à de la présence physique sur les trois journées d’interaction avec les apprenants. Ça demande un peu de préparation, un peu de réflexion sur les contenus de cours que l’on souhaite proposer, avec l’aide des supports fournis par l’école. Dans le cadre de ces certifications de dégustation, il y a aussi un travail de recherche et de réflexion sur les vins que l’on souhaite proposer en dégustation, même si la trame de départ est fournie, de telle sorte à ce que l’on puisse avoir une sorte d’uniformité sur toutes les sessions RVFA.

Sur les trois journées, il était proposé aux apprenants 32 vins en dégustation, ce qui en soi est un gros rythme d’apprentissage.

La première journée était plutôt dédiée à l’approche géo-sensorielle de la dégustation, c’est-à-dire les liens que l’on peut faire entre les types de sol (sédimentaires, cristallin, volcanique, mixte) et le toucher de bouche du vin, la salivation, la texture. D’où l’intérêt pour une journée, comme celle-ci, de faire déguster des vins, de même Domaine, en Parcellaire, idéalement sur le même cépage, par contre, sur des sols différents, permettant ainsi de bien comprendre et interpréter les différences de salivation.

J’avais donc choisi deux vins du domaine Fouassier, à Sancerre, l’un sur terre, calcaire, l’autre sur un terroir Argile à Silex. Puis, nous avons également comparé en dégustation géosensorielle, deux blancs de Loire, sur un cépage chenin, l’un sur terroir tuffeau, l’autre sur terroir de schiste.

Nous avons également aborder dans cette journée, la notion de macération, avec des dégustations intuitive sur un Rosé de saignée et deux vins blancs de macération dit également vins oranges. Les vins choisis pour cette dégustation intuitive, était la cuvée Amistat du Mas des Colibris, la cuvée Clair obscur du Domaine des Accoles, et enfin, la nouvelle cuvée SO2 hotte orange du Domaine Pagnon. Ce qui était intéressant de constater pour moi, avec les différents niveaux de connaissances du groupe, c’est que pour les néophytes du vin, les vins oranges restent très particulier à déguster.

Nous avons terminé cette première journée avec deux vins rouges en dégustation analytique, afin de commencer à approfondir un peu les commentaires de dégustation, en y associant la notion d’accords Mets et Vins.

Pour la deuxième journée, à nouveau une belle densité de découverte à amener, notamment sur la notion de vins doux. Nous avons commencé par une dégustation intuitive d’un vin moelleux et d’un vin de glace. D’un coteaux de l’aubance et d’un eiswein Autrichien. Avec cette dégustation également, nous avons intégré l’approche de l’écriture automatique, il s’agit de poser une question concernant l’intensité du vin, la sucrosité du vin, la maturité du fruit, et de répondre par écrit sans réfléchir, du tac au tac. Nous abordons ainsi, cette notion de lien entre la maturité d’un fruit, la vendange tardive, la concentration en sucres du raisin.

Durant cette deuxième journée, nous avons également refait une dégustation géo sensorielle très intéressante, sur un vin issu de terroir basaltique (volcanique), la différence de salivation est flagrante, elle arrive de partout dans la bouche quasi instantanément, elle peut même être mousseuse suivant les personnes faisant écho ainsi au côté éruptif du volcan.

Et enfin, pour la troisième dernière journée (la certification dure normalement six jours, mais je ne suis intervenu que pour les trois dernières, les trois premières journées avaient été animé de main de Maitre par John Euvrard), nous avons densifié les dégustations, car nous avons fait 14 vins, en passant par la notion des vins effervescente, faire des dégustations Géopolysensorielle pour appréhender la notion de contenant de vinification, nous avons joué à faire comme un concours de dégustation, l’idée étant de faire une petite dégustation intuitive, donner une conclusion analytique, et un accord mets et vins, et ainsi que les 10 personnes présentes à cette certification, puissent se rendre compte des progrès qu’ils ont pu toutes et tous faire lors de ces six jours. Les commentaires de dégustation étaient très justes, sincères, et les accords mets & vins devenaient de plus en plus appétissant. Ils étaient donc fait prêt à passer leurs exam.

Chacune des personnes présentes avait vraiment des profils différents, que ce soit des néophytes dans l’univers du vin, ou bien une Vigneronne, ou bien un un futur entrepreneur caviste, ou simplement des personnes souhaitant découvrir un peu plus l’univers du vin, et malgré cela, il y a eu une belle homogénéité dans le groupe, une belle dynamique, et quel plaisir de pouvoir accompagner toutes ces personnes vers leur objectif personnel.

Hâte de pouvoir renouveller l’expérience.